Après Fort Lauderdale, nous avons passé deux jours et deux nuits à Key West, situé tout au bout de l’Archipel des Keys, à l’extrême sud de la Floride. Pour y accéder, il faut traverser les Keys en prenant la célèbre route US 1, qui offre des panoramas sublimes. A certains moment on a vraiment l’impression d’être posés sur l’eau ! La mer y est bleue turquoise, plus claire que le ciel. Ce n’est pas tout près de Miami (4 heures si je me souviens bien) mais c’est une étape à ne pas manquer.
Belle et rebelle Key West
La ville a un riche passé, elle a attiré des artistes et des intellectuels qui lui ont donné son air de bohème et de liberté un peu fofolle. Sans parler d’Hemingway qui y a vécu plusieurs années et y a écrit ses plus beaux romans.
J’ai adoré Key West, c’est une ville touristique certes mais joyeuse et extrêmement accueillante. Certains endroits peuvent sembler surfaits, tant tout est lisse et impeccable ; mais ce côté parc d’attraction un peu artificiel est secoué par un air de fiesta cubaine qui flotte à chaque coin de rue.
Duval Street, royaume du Kitsch
La rue principale de Key West, c’est Duval Street, qui traverse le quartier historique de la ville. Je faisais ma maligne, car Duval c’est mon nom de famille ; sauf que quand je prenais une réservation en précisant que je me nommais “Duval, as the street !” on me répondait “okay, Doveul !”. Euh, oui, d’accord.
Duval Street est une rue très bling bling où les objets kitchs (et les coqs !) sont rois, elle regorge de boutiques souvenirs mais aussi de restos et de bars aux décors enchanteurs, et de vieilles maisons toutes droit sorties d’Autant en Emporte le Vent. Ces maisons sont incroyables, on dirait des décors de film !
Il y avait une atmosphère particulière quand nous sommes arrivés ; la tempête Isaac était passée la veille, et jusqu’au dernier moment les habitants ont craint qu’il ne s’agisse d’un ouragan dévastateur. Ils sont fréquents dans la région. Du coup, les commerces étaient encore -pour certains- barricadés, planches de bois et sacs de sables s’invitant dans le décor.
Angelina Guesthouse
Nous avons eu la chance de loger dans l’une des demeures typiques de la ville, à deux pas de Duval Street. A Key West les hôtels sont cher, mais ils ne manquent pas de charme. Angelina Guest House, notre chambre d’hôtes, est un ancien bordel et chacune des chambres porte le nom d’une des filles qui y travaillaient dans les années 1920.
La notre s’appelait Cherrie, j’étais ravie car c’est le prénom de Marilyn dans Bus Stop, mon film préféré. Le lieu est sublime : piscine et petit jardin tropical, petit-déjeuner compris (ce qui est rare là-bas), salle de bains impeccable à partager avec un autre couple. C’est apparemment l’un des meilleurs rapport qualité-prix de Key West (et je peux vous dire que j’avais épluché tous les sites d’hôtels avant de partir).
A la plage !
A Key West, bien sûr, il y a la mer, et même si les plages ne sont pas immenses il y a des petits coins de paradis. Sur la route de la plage, on a croisé des iguanes d’une taille tout à fait respectable, on est restés un petit moment face à face avant qu’ils ne poursuivent leur route et nous, la nôtre. On est ensuite allés se baigner avec les pélicans, les véritables maîtres des lieux. Bel aperçu de la faune du coin, n’est-ce pas ?
La maison d’Hemingway
On a visité la maison d’Hemingway, en compagnie des nombreux (près de 60 !) descendants de ses chats polydactyles. Kesako ? Ce sont des chats ayant plus de doigts que la normale. Hemingway s’amusait à les faire reproduire, et maintenant ces chats sont les stars de la maison.
La maison a gardé les meubles et les objets de décoration du temps d’Hemingway, la visite est agréable, l’ensemble a beaucoup de cachet. Côté jardin : une immense piscine qui coûta une petite fortune à l’auteur, et un urinoir en guise de fontaine (ramené par Hemingway chez lui, et détesté par sa femme Pauline).
Les Keys, côté assiette
Et dans l’assiette ? Nous avons une nouvelle fois testé un excellent restaurant cubain dont je ne retrouve pas le nom , et nous avons goûté les deux spécialités de Key West : la soupe de conques (un coquillage) et la Key lime pie (tarte au citron vert). Délicieux. On a pris un verre au Blue Heaven, et si je reviens un jour à Key West j’y dînerai car l’ambiance est très sympa. Je suis devenue accroc au jus de cranberry, ça changeait du coca.
Enfin, sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés au Lazy Days (juste à l’entrée de la route des Keys, à Islamorada). Nous avons déjeuné face à la mer, et on s’est franchement régalés. J’ai pris un burger de poisson à tomber, je ne l’oublierai pas de sitôt…
Et bien voilà, j’en ai fini pour Key West et je suis désolée car ce billet est bien trop long. J’espère que vous serez quand même là pour la suite, les Everglades ! 🙂